Pierre Blanc (1909 – 1976) Héron pourpré

Bronze à patine brun vert, niellé d’argent, signé « Pierre Blanc »

H. 45,5 x L. 15 x P. 20 cm

Circa 1930

Bibliographie: Anne Zumbach Pastori, « Pierre Blanc », Dictionnaire sur l’art en Suisse, Sikart, 2019; Erika Billeter, Chantal Michetti-Prod’Hom et Verena Villiger, Sculptures du Musée cantonal des Beaux-Arts Lausanne. Œuvres choisies, Lausanne, Musée cantonal des Beaux-Arts, 1990, p. 100-101. 

 

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Description

Bien que Pierre Blanc se soit intéressé à l’art figuratif, cet artiste d’origine suisse doit sa notoriété à la sculpture animalière à laquelle il se consacre durant les quatorze années pendant lesquelles il s’installe à Paris, soit d’octobre 1925 à 1939 lorsqu’il est rappelé en Suisse. Pendant cette période il croque sur le vif les animaux en fréquentant assidûment le Jardin des plantes, le Jardin d’acclimatation ainsi que le Parc zoologique de Vincennes. Comme les autres artistes animaliers il étudie leurs volumes, leurs attitudes et leurs mouvements. Il fait également comme beaucoup d’entre eux la connaissance de François Pompon et noue avec lui des liens d’amitié. Sur les conseils et les encouragements de ce dernier, Pierre Blanc adopte une conception synthétique avec des formes pleines et lisses. Il est également sensible, en pleine période Art déco, à une certaine géométrisation des formes et des décors empruntée au langage des avant-gardes artistiques.

Notre Héron pourpré combine à merveille ces deux influences. De la première on retrouve l’adoption de volumes aux surfaces douces et polies et surtout la simplification à l’extrême de la silhouette de l’échassier qui conserve cependant ses attributs ou son attitude caractéristiques, tels que sa huppe à l’avant et à l’arrière de la tête, ses longues pattes, le volume important de son plumage et surtout sa manière de plier son long cou en S. Le décor géométrique fait d’incrustation d’argent, qui vient souligner le galbe de l’oiseau, tout en renvoyant au dessin que présente naturellement son plumage sur sa tête, son cou et ses ailes emprunte davantage au langage Art déco.

Il en résulte une oeuvre de grande qualité qui s’impose autant par sa présence que par son effet décoratif. Il s’agit de surcroît d’une pièce extrêmement rare.