NAVELLIER Edouard (1865-1944) Rhinocéros de l’Inde (1907)

Bronze à patine brune et dorée. Signé « E.Navellier ».

Porte une dédicace sous la fonte : Dédié à mon cher et vénéré maître Jean-Paul Laurens « rhinocéros de l’Inde» , bronze ciselé et patiné par moi pour monsieur André Edmond Pirlot» Paris déc 1917. modelé à Anvers en 1909. E.Navellier éditeur de ses oeuvres.

H. 20 x L. 37 x P.18 cm

Circa 1917

Bibliographie : René Julian « Un sculpteur animalier : Edouard Navellier (1856-1944) » Bulletin de la société de l’art français, pp. 299-305.

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Description

Edouard Navellier, paradoxalement, n’a pas eu une formation de sculpteur, puisqu’il n’a jamais travaillé dans un atelier de sculpture. Il a eu une éducation artistique générale, en s’initiant à la gravure et au dessin, puis à la peinture. C’est ainsi qu’il travailla entre autres dans l’atelier du peintre d’histoire Jean-Paul Laurens (1838-1921), ce qui explique la dédicace de notre bronze. Navellier a complété cette formation par un apprentissage scientifique de l’anatomie, en suivant les cours de Mathias Duval à la Faculté de médecine et, au Museum, ceux de A. Milne Edwards ; passionné par l’étude des os et des articulations, il s’était constitué une collection bien fournie. Le sculpteur avait besoin d’avoir ses modèles constamment sous les yeux ; pour les grands fauves, il lui fallait visiter le Jardin des Plantes ou le Jardin d’acclimatation et il se rendit aussi, parfois, dans certains jardins zoologiques à l’étranger ; mais il avait chez lui, dans son propre jardin, toute une ménagerie d’animaux familiers dont certains de grande taille.

 

Ses recherches l’amenèrent à styliser les formes et les profils. L’articulation des volumes est subordonnée comme ici à une forme générale qui les simplifie et qui fait sentir leur continuité vivante. Le Rhinocéros de l’Inde est significatif de cette architecture simplificatrice et de cette vigoureuse densité des volumes qui accentuent la puissance contenue du pachyderme au repos.

 

Le modèle conçu en 1907 est particulièrement important dans son œuvre ; il fut exposé à de nombreuses reprises : Salon d’Automne, 1907 ; Exposition internationale de la chasse, Vienne (Autriche), 1910 ; 1er Salon de la Société des artistes animaliers, 1913 ; 4e Salon de la Société des artistes animaliers, 1922 ; Exposition d’art français contemporain au Japon, 1928 ; Exposition de la Royal Scottish Academy, Edimbourg, 1930 ; Les animaliers contemporains, 1934 ; Salon d’Automne, 1945 ; L’animal de Lascaux à Picasso, 1976. Modelé à Anvers en 1909, notre exemplaire rare sur le marché, traduit toute l’attention que le sculpteur portait à cette œuvre puisqu’il a pris le soin de mentionner qu’il l’a lui-même ciselée et patinée.