Claude Verlinde (1927-2020)

C’est d’abord un de ses professeurs qui décèle le talent de Claude Verlinde et qui pousse les parents du jeune homme à l’inscrire à l’École des Arts appliqués de l’industrie.
Il y apprend le graphisme, le modelage, l’anatomie et l’architecture. Un enseignement qu’il n’aura de cesse de mettre à profit tout au long de sa carrière.

À 17 ans lors d’une visite à sa famille paternelle flamande, il découvre les œuvres de Jérôme Bosch et Pieter Bruegel et laisse une empreinte indélébile sur son art.
Nombreux sont les critiques qui le surnomment le « Bosch Français ».
Pourtant, l’artiste ne se résume pas à cette simple comparaison

  Poser une question / Ask a question
Store
  
Estimer le transport / Estimate the transport

Description

En effet Verlinde fréquente l’atelier de Souverbier aux Beaux-Arts, il suit des cours de dessin anatomiques à la grande chaumière, s’établit dans les années 55 à Valauris et s’essaie à la poterie, se lie d’amitié avec Robert Tatin s’exerçant ainsi à l’art brut et pour garder cette liberté qui lui est si précieuse, il gagne sa vie en effectuant divers métiers qui lui laissent le temps de peindre.
Alors on lui demande : « À quel mouvement appartenez-vous ? Votre peinture est quoi ? Figurative ? Surréaliste ? Ou quoi ? On ne sait pas où vous classer ».
Et il répond :
Moi j’ai toujours prétendu n’appartenir à aucun mouvement.

À partir des années 60, il se détache de toute influence « académique » et peint comme il l’entend.

L’œuvre que nous vous présentons date de 1971.

Ici l’artiste continue d’entretenir le mystère. Il nous emporte dans un monde aux frontières flou, somme nous sur terre, sous la mer… avec ses fourchettes vivantes flottantes au gré des bulles…
Verlinde écrit « Le monde n’est plus une réalité c’est un spectacle
Le théâtre, c’est la peinture »

Les références à Jerome Bosh sont évidentes, mais on peut retrouver aussi des analogies avec Le Douanier Rousseau. Le paysage en arrière-plan rappelle le grand-maître. Verlinde y ajoute sa touche poétique, avec cette bulle qui peut évoquer la lune.

Pour reprendre une citation de Verlinde « La peinture, c’est l’œil et c’est d’abord une vision du monde. »
L’assiette cassée, la pancarte hollywood et le ticket de métro, représente une société consommatrice et en déliquescence…

Pourtant, l’espoir est bien présent :

On peut voir, une corne d’abondance ; regardez ses deux extrémités ou la vie est représentée : à gauche une jeune pousse d’arbre, à droite un homme, faisant des bulles symbolisant, le rêve, l’espoir… Celui d’une société ou la femme (apparaissant dans la bulle principale) est la chance ultime.
La femme représente une autre vision du monde, avec plus de discernement et de finesse, pour l’artiste « elle est irremplaçable. »

Nous conclurons ainsi par la citation d’un critique :
 » De ses origines flamandes, il est redevable d’une truculence qui en fait l’héritier de Brueghel dit l’Ancien, de Bosch, avec des scènes sous forme de fables aux multiples lectures.
Ses paraboles nous délivrent « sa réalité ».
Tour à tour inquiétantes et humoristiques, elles oscillent entre tendresse et gravité, caricature et poésie. »

Informations complémentaires

Dimensions 89 × 73,5 cm
Plus d'offres pour ce produit!

Questions et demandes générales

Il n'y a pas encore de demandes de renseignements.