Description
Pour le spectateur averti, le sujet ne lui aura pas échappé . Une belle histoire tragique comme seule les grecs savent le faire : le Mythe des Danaides. De nombreux artistes du 19ème comme l’anglais John Waterhouse et les Français William Bouguereau ou Tony Robert Fleury , on représenté
Les Danaïdes sont les 50 filles du roi Danaos. Afin d’éviter une guerre de succession, Danaos accepte d’unir ses filles aux fils de son frère également aux nombres de cinquante.
Mais un oracle révèle la véritable intention des hommes, celle de tuer les Danaïdes après leur mariage. Le soir venu craignant la prédiction, Danaos ordonne à ses filles de tuer leur mari.
Précipité dans le Tartare, une région des Enfers, elles sont condamnées à remplir pour l’éternité des jarres (souvent percées) pour remplir un puits percé.
Le Tartare est décrit comme un endroit aride, brumeux, noir, avec des lacs de soufre, montagneux et rocailleux, créant une atmosphère suffocante dont personne ne s’échappent.
Trouillebert retranscrit parfaitement cette ambiance, notamment par le choix des couleurs, bleu, violet et marrons. Mais aussi par la topographie on devine un lac près du coprs étendue de la jeunne femme, et les touches rouges sur la gauche font penser aux flammes tels des feux folets.
Très esquissés, les corps des Danaïdes n’en sont pas moins remarquables. L’artiste choisit une pose différente pour chacune.
La Danaïde accoudée sur le tonneau renvoie à l’Ariane, présenté au Salon de 1883. (voir cat. n° 0082)
Celle de dos évoque son Nu allongé de dos (voir cat. n° 0129), figure proche du nu de Rodin.
Avec cette figure, nous sommes au paroxysme du désespoir devant l’inutilité de la tâche à accomplir.
L’artiste offre aussi aux yeux concupiscents de ses spectateurs une scène très sensuelle et des femmes aux positions presque érotiques.