Description
En 1912, Blanche participe à la Biennale de Venise.
Pour cette grande exposition internationale il dispose d’une salle entière.
En 1921, il fait don d’une partie de ses œuvres au musée des Beaux-Arts de Rouen qui lui consacre une salle.
Il expose aussi bien à Paris, Londres ou Bruxelles.
Il reçoit en France la distinction de Commandeur de la Légion d’honneur et est nommé Officier L’Ordre de Léopold en Belgique.
Hormis quelques nus très classiques autour des années 1900, l’artiste n’en peint ensuite que deux dans sa carrière.
Le premier en 1920 un portrait de l’actrice anglaise Maud May,
et celui que nous vous présentons.
Peint en 1926,il est dédicacé à Armand Pierhal.
Romancier, journaliste et critique d’art il écrit la préface d’un catalogue d’exposition consacré à Jacques Emile Blanche par la Galerie Charpentier.
Phierhal et Blanche sont très proches. L’artiste réalise en 1938 un portrait de l’écrivain
Si Jacques Emile Blancheest le peintre de l’intelligentsia française, certains de ses modèles restent anonymes, comme dans notre œuvre.
Et peu importe,car l’artiste est aussi le peintre de l’âme, ses portraits pénètrent au plus profond et au plus juste l’intimité de ses modèles.
Pour ce singulier portrait de nu, il propose aux spectateurs deux tableaux à bien y regarder.
En premier plan, une jeune femmeposant, offrant son corps à nos yeux éblouis,
mis en valeur par une lumière chaude.
A ses côtés, légèrement en retrait, une autre dont on ne perçoit qu’une partie du corps.
Mais, arrêtons nous un peu, approchons nous, attachons nous aux détails…
Est-ce véritablement un portrait classique ?
Non, l’artiste nous offre une vue instantanée et vivante d’un moment privé et secret au sein de son atelier, ce monde auquel nous avons rarement accès.
Observez ce délicat mouvement des mains effectué pour rattacher ses cheveux.
Appréciez le mouvement suggéré du second modèle.
L’artiste par sa subtile mise en scène avec le choix de couleurs franches, lumineuses et colorées crée « un entre-soi.»
Il n’existe, quand nous regardons cette toile, plus que nous, elles et notre imagination