Augustin CARRERA 1875-1952

Carrera comme ses études aux Beaux-Arts de Marseille, puis  dans l’atelier de Léon Bonnat aux Beaux-Arts de Paris.
Le grand-maître remarque vite le talent peu ordinaire du jeune homme, qui par sa touche moderne se détache vite des autres.

Ses excursions dans les musées, où il va admirer Cézanne, Gauguin et Seurat, s’entrechoquent avec ses premières influences Monet et Pissarro, permettant à ce jeune artiste d’expérimenter une voie nouvelle pour séduire le public.

Présent dès 1890 dans les grands Salons et galeries de renom, ses peintures retiennent l’attention des critiques et des collectionneurs. Et reçoit des commandes étatiques.

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Description

En 1912, il reçoit la Bourse d’Indochine. Et part durant huit mois explorer l’Extrême-Orient et en ramène des toiles aux couleurs exotiques. Lors de ce voyage, le roi du Cambodge lui commande de grands panneaux décoratifs pour son palais.

En 1924, il se voit confier la réalisation des décors de l’Opéra de Marseille
Il devient officier de la Légion d’honneur en 1928.
En 1937, il reçoit une médaille d’or à l’Exposition internationale.

Le talent de l’artiste se déploie dans tous les genres.

Ses paysages, aux couleurs intenses et leurs cadrages photographiques font de lui l’un des peintres les plus inventifs de la provence.
Ses nus, ou la chair des modèles et les nuances de couleur sont révélés par la lumière sont construit comme des sculptures.

Enfin, ses portraits, comme le nôtre, révèlent l’immense technicien, coloriste et magicien qu’il peut être.

Cette citation d’Antoine Bourdelle le résume si bien « Carrera a trouvé le moyen dans sa peinture d’assembler la hardiesse du coloris et l’exquise finesse de l’atmosphère »
Peint en 1911, il s’est tout un univers artistique contrasté que l’artiste nous offre.

Tantôt enflammé – avec ses roses, ses verts et ses violets, proches des fauves, tantôt subtils, pastel, fin – avec ses transparences de peau et ce visage si doux.

L’artiste emprunte ici :
Aux impressionnistes, la thématique du miroir, ou l’exubérance du chapeau prend une autre dimension.
À Bonnard et Vuillard avec cet intérieur, aux couleurs vives, aux formes ondulantes, avec un plan serré intimiste.
Enfin au néo-impressionniste belge, Théo Van Rysselberghe et aux fauves ou la primauté de la couleur n’enlève rien à la recherche de la vérité intérieure et de la ressemblance avec le modèle.

Un critique anglais résume cela parfaitement
« C’est un Fauve resté fidèle à l’Impressionisme. Trop intelligent, il ne peint jamais avec autant d’ardeur que dans cet état fréquent de cécité. »

Informations complémentaires

Dimensions 148 × 116 cm
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